Dienstag, 21. August 2007

Rueckzug


So, verehrte Leserschaft!
Es ist soweit.
Mir verbleiben hier nun noch etwa drei Wochen und ich habe beschlossen, den Rueckzug anzutreten.
In dieser Schlussphase werde ich mich nicht mehr meinem Blog widmen und mich auch sonst etwas zurueckziehen , um mich den Leuten hier, dem Umzug und meinen Aufnahmetests zu widmen.
Am 8. September geht es aus Massy und Paris ab in die Heimat.
Am 11. September habe ich meine Aufnahmetests in Graz.
Und am 15. september bin ich dann schlieszlich wieder in Ober-Ramstadt zu erreichen.
Dann werde ich auch beginnen, die Schlussphase hier ein wenig festzuhalten und meinen letzten Rundbrief zu schreiben.
Bis dahin machts gut und wundert euch wie gesagt nicht, falls es nun etwas still um Carsten und die wilden Franzen wird.
Servus!

Mittwoch, 15. August 2007

Mauretanien braucht seine Kinder

Pour tous ceux parmi vous qui parlent le français, enfin un petit article dans cette langue appréciée.

Un ami est actuellement en Mauritanie, son pays d'origine.
De là-bas, il m'a envoyé le mail suivant qui m'a hyper-touché. Lisez-vous même...

Chers Tous,

Vous devez certainement vous demander ce que je deviens ; et surtout, pourquoi je ne vous donne pas de mes nouvelles depuis que je suis parti. Je ne vous ai pas oublié, c’est simplement que lorsqu’on a quitté depuis si longtemps un pays qu’on aime tant, on a tendance à vouloir rattraper le "temps perdu". C’est l’énergie que je mets à rattraper ce temps qui m’a empêché de me rendre dans un cyber et de prendre le temps de vous écrire. Laissez moi d’abord vous dire que vous me manquez tous autant que vous êtes. Je suis arrivé depuis un peu plus de 3 semaines et la première chose que je vais vous raconter, c’est la dernière chose qui m’est arrivée : J’ai été arrête par la Police mauritanienne au poste frontière de Rosso, en rentant du Sénégal. J’ai été arrêté parce que je répondais un peu trop bruyamment à un flic qui se prenait pour Columbo. J’ai été gardé 3 heures au Commissariat de Rosso et j’ai été relâché à la « mauritanienne » (tu appelles quelqu’un, qui connaît quelqu’un d’autre qui connaît le commissaire et le tour est joué). J’ai été retenu 3 heures, mais j’ai jubilé car j’ai pu constater de visu la façon dont la police aux frontières marchait : arrestations à la tête du client, bakchich, abus sur les personnes arrêtées…je suis sorti du Commissariat en gardant l’une de mes premières convictions : la police mauritanienne est encore pourrie jusqu'à l’os et ce n’est pas prêt de changer. Mis à part cet épisode, mon séjour à Nouakchott se passe bien. J’ai retrouvé mes frères et sœurs, ma mère toujours aux fourneaux et au marché et l’essentiel de mes amis, restés au pays. La pauvreté ici est à chaque coin de rue ; du moins, à chaque coin de rue des quartiers populaires de Nouakchott. Le « développement séparé » qui a toujours été à l’œuvre en Mauritanie garde encore ses traces ; les riches s’enrichissent de plus en plus et les pauvres deviennent plus pauvres. Les quartiers Nord (ceux des maures) sont beaux, propres et reluisants tandis que nos quartiers sont abandonnés à un sort digne de Sodhome ou de Gomorrhe. Après neuf années d’absence, rien n’a changé ; je dirais même plus, tout à changé, mais en pire. L’eau est rare et chère (dans les quartiers pauvres) et nous sommes, pour certains, revenus à l’âge de pierre ; se laver est une sinécure, se raser un cauchemar et il faut se faire violence pour aller aux toilettes. Heureusement que mon fils n’est pas venu avec moi car il se serait fâché, à jamais, avec l’Afrique. Par deux fois, je suis tombé malade (diarrhées, problèmes gastriques) ; j’espères seulement ne pas avoir le paludisme avant mon retour. Lors de ces 3 dernières semaines, je me suis beaucoup investi au sein de l’AMDH ‘Association Mauritanienne de Défense des Droits de l’Homme) ; c’est une association pleine de bonne volonté mais qui a peu de moyens. J’ai revu mon désert, nos dromadaires et ma plage ; j’ai réarpenté toutes les rues de mon enfance et j’ai revu tous mes lieux de scolarisations et il faut dire qu’il y’a encore du boulot à faire dans ce pays. Plus que jamais, je suis persuadé que c’est ici que tout se passe ; c’est ici que se trouve ma place car c’est ici qu’il y’a plus de boulot à faire. De la France, je ne peux pas palper les dures réalités que vivent mes concitoyens et je me sens presque coupable de vivre dans un pays développé tandis qu’eux tirent chaque jour le diable par la queue ; chaque fois que je me réveille, je vois l’immensité de la tâche et je me dis qu’il est urgent d’agir pour essayer de changer les choses. C’est en se réveillant dans nos quartiers que l’on peut comprendre le drame de l’immigration clandestine ; personne ne veut vivre comme ils (nous) vivons et la mort est en effet plus douce que certaines existences à Nouakchott. Il y’a pourtant des petites choses simples qui peut faire naître l’espoir : un petit capital pour une menuiserie qui peut sortir un jeune et sa famille de la pauvreté ; une petite machine à coudre pour une jeune fille qui sait coudre mais qui mendie pour nourrir son enfant ; deux, trois ordinateurs pour un jeune technicien réseau qui vit au chômage depuis qu’il a terminé ses études. Il y’a des choses moins simples que les politiques publiques doivent mettre en œuvre pour aider les populations à s’en sortir et pour cela, la Mauritanie a besoin de tous ses enfants. Il y’a des associations pleines de bonne volonté qui tentent tant bien que mal d’aider les populations mais la bonne volonté ne suffit et elles ont besoin d’aide. Au Sénégal, j’ai rencontré une mère qui a perdu un de ses enfants en Gambie, assassiné par des passeurs ; la semaine dernière, un autre de ses enfants a tenté, par Nouadhibou de se rendre en Espagne ; c’est une avarie qui les a fait rentrer à Nouadhibou et qui les a peut-être sauvé. Le paradoxe de cette situation c’est que le père de ces enfants est un homme riche, très riche qui possède beaucoup de commerces dans la ville de Touba, au Sénégal. L’immigration clandestine est en train de changer de visage car ce ne sont plus que les plus pauvres qui veulent s’en aller ni les moins instruits (je vous parlerais prochainement de Hans, un réfugié togolais diplômé qui a tenté la traversée le samedi 14 juillet).

Bref voici un « Bref » aperçu de mon séjour en Mauritanie et au Sénégal.

Sinon, je vais bien, je me plais bien en Mauritanie et je vais, sérieusement, dans les années à venir, tenter de m’y installer pour apporter ma contribution à l’édification d’une Mauritanie juste, prospère et démocratique.

Solidairement

Se rebeller est juste, désobéir est un devoir, agir est nécessaire !

Soulé

Freitag, 10. August 2007

Beispiel Pfefferminztee - eine reale Voelkerkunde

Eigentlich sind wir Voelker doch gar nicht so verschieden. Trotz unterschiedlicher Traditionen konsumieren wir doch mehr oder weniger die gleichen Produkte.

Durch Jahrhunderte lang waehrenden Handel sind wir uns zunaechst naeher, als wir das glauben. Die besten, bewertesten, heiszbegehrtesten Gueter eines Staates kommen frueher oder spaeter auch auszer Landesgrenzen...

Der momentane, okzydentalishe Hype auf "Schischa" ist ein nettes Beispiel dafuer! Oder wie wuerdet ihr erklaeren, dass in Deutschland ploetzlich alle unglaublich scharf auf Wasserpfeife sind?
Und à propos, wenn wir schon beim Woertchen "scharf" sind, woher kamen denn all die feinen Gewuerze und Kraeuterchen, dank derer unsere Speise heute tagtaeglich so unglaublich delikat schmeckt? Von der Ferne zu uns herchauffiert. Warenaustausch der Extraklasse.

Eines dieser gewoehnliches "Kraeuterchen" ist Pfefferminze. Wir verzehren sie alle. Zumindest die Teetrinker unter uns.
Obwohl sie in vielen verschiedenen Trink-Kulturen verwendet wird, gewisse Eigenarten sind zu erkennen.
Jene Unterschiede sind hier bei mir -im Centre International- gerade zu exemplarisch analysierbar...
Wie kommt welche Nation zu ihrem Pfefferminztee?

Der Franose:
Billig muss es sein. Er kauft seinen Teebeutel fertig praepariert im Supermarkt. entgegen dem Geruecht, der Franzmann sei ein echter Feinschmecker, tuencht und punscht die Industrie hier en masse, vermengt mit gruenem Tee und anderem Unkraut, auf das die Packung Infusion billiger werde. Dem Gesoeff soll Farbe verliehen werden, und der Chlorgeschmack des Wassers muss ueberdeckt werden. Sind diese Aufgaben erfuellt, gibt sich der Franzose voellig zufrieden.

Der Deutsche:
Aehnliche Trinkwasserprobleme kennt der Deutsche nicht. Sein kaltes Nass, das aus der Leitung flieszt, schmeckt. Wenn man schon Pfefferminztee trinkt, dann richtigen, guten. Da gibt man auch gerne mal eine Mark mehr aus. Oder auch nen Euro.
Beim Teebeutelkauf vergewissert er sich also aufs Genauste, dass es sich um reine, saubere, am besten mit Biosiegel ausgezeichnete und fair gehandelte Pfefferminze handelt.

Der Perser:
Mit Ekel schaut ein Iraner oder Iraker auf die Europaer hinab, wenn er deren in die Tasse gehaengten Papiersaeckchen voll getrockneter, konservierter und kleingehackter Pfefferminze sieht. So verlieren die Blaetter doch vollkommen ihr Aroma!! Und wozu ueberhaupt eine solch kuenstliche Weiterverarbeitung der pfanzliche Substanz, wo man sie doch in ihrem urspruenglichen Zustand, in voller Natuerlichkeit genieszen kann?
Der Perser geht auf den Markt und kauft sich dort alle zwei Tage fuer 65 Cent einen Bund frische Minze.
Ahhh, herrlich!

Der Magribiner:
Aber mal ehrlich, herrlich ist zwar der Geschmack, doch schmerzlich die 65 Cent im Geldbeutel. Algerier oder Marokkaner brauchen jeden noch so kleinen Betrag, um ihn nach Afrika zu ihrer Familie zu schicken.
Der Magribiner pflanzt seine Kraeuter selber an. Doch wo? Die kleinen Zimmer unseres Centres haben keine Fensterbank... Not macht erfinderisch.
Nabil, ein algerischer Kumpel von mir, wusste sich fein zu helfen. Den Vogelkaefig, den ein befreundeter Columbianer eigentlich auf den Sperrmuell befoerdern wollte, schraubte er kurzerhand von Auszen in die Holzfasade seiner Bude, pflanzte darin an, was ihm nuetzlich erschien, und bedient sich davon nun nach Bedarf. Clever!

Der Schwarzafrikanzer:
Wozu all diese Clevernis? Es geht auch viel einfacher!
Auf das edle Kraut kann freilich weder Mauretanier noch Senegalaise verzichten, er braucht es fuer seinen sogenannten Bizap, ein traditioneller, roter Tee-Punsch mit Fruechten und etwas Saft. Doch nimmt er nicht die Muehen vorangegangener Persoenlichkeiten auf sich.
Warum kaufen? Warum Anbauen?
Der Hausmeister hat davon mehr als genug in seinem privaten Gemuesegarten. Den kann das doch nicht stoeren, wenn man sich dort von Zeit zu Zeit mal bediehnt, oder etwa doch?
Kurz bevor der Trank zubereitet wird, stolziert der Schwarzafrikaner in jenes wohlgepflegte Gaertchen, um frisch zu ernten, was man wohl nirgens in besserer Qualitaet beziehen koennte...
Tschin tschin, Prost und guten Pfefferminztee!!

Euer Carsten

Montag, 6. August 2007

Von UmZUEGEN und Ummutterungen

Eine weitere Woche ist verzogen...

Ja wohin denn eigentlich? Rasend schnell zieht die Zeit nun dahin. Der nahe Abschied ist nun schon allgegenwaertig: In Gespraechen mit den Bewohnern, im Kaffeetratsch mit meinen Kollegen, aber auch in Telefonaten zu euch in die Heimat. Abschied manifestiert sich jedoch nicht nur in Worten, sondern nun auch in Taten. Umzug, Bahntickets, alles Dinge, an die ich nun so langsam denken sollte.

Doch das ist Zukunft, ...Nahe Zukunft, aber eben doch Zukunft.

In den letzten Wochen standen einige ganz andere Umzuege als der meinige an. Unsere Sozialarbeiter hatten neue Bleiben fuer einige Bewohner gefunden und so schickten sich diese an, unser provisorisches Wohnzentrum zu verlassen.

Da Jean, unser Hausmeister zur Zeit im Urlaub ist, half ich beim Tragen, Beladen und Wegfahren des Hab und Guts der Bewohner... Eine tolle Gelegenheit, um Bewohner besser kennen zu lernen und spannende Gespraeche zu fuehren! Doch dazu mehr an anderer Stelle.

Frischer Wind, Spasz aber auch Schufterei.
Schufterei, die aber durch Ereignisse wie die folgenden wieder vergolten werden...

Die etwas aelteren Bewohnerinnen ummuttern mich wirklich ganz vorzueglich. Das aeuszert sich in netten Worten und Gestiken, in einem "Oui, mon fils!" (=ja, mein Sohn") am Ende einer Conversation, aber auch in einem Teller warmen Essens, den sie mir von Zeit zu Zeit abends in mein Zimmer bringen... =)
Heute Abend ist mir was total verruecktes passiert: Zwei Bewohnerinnen haben mich gleichzeitig zum Essen eingeladen. Herrlich, aber auch schwierig, denn man moechte ja keine der beiden entaeuschen, also habe ich beides brav aufgegessen. ^^

Fuer eure Kalender: Ich kehre aus Paris am 09. September heim, fahr dann jedoch zunaechst nach Graz, bevor ich ab 15.09. dann wieder offiziell in Ober-Ramstadt hause.

Donnerstag, 2. August 2007

CaFête-Gesangsorgien


Guten Abend, verehrte Leserschaft!
Heute habe ich die grosze Ehre, Euch und Ihnen Karl vorzustellen!



Karl ist einer der drei Bewohner hier bei uns, die nicht als politischer Fluechtling ins Centre gekommen sind, sondern im Rahmen eines Sozialprojekts in Zusammenarbeit mit der Stadtverwaltung. Diese sendet uns obdachlose, heimatlose, junge Maenner, die verlassen in der Welt stehen...


Karl gehoert also zu dieser "Kathegorie" und trotzdem oder gerade deswegen ist er einer unser groeszten Mithelfer, wenn es um Animaton und Ausfluege geht und strotzt nur so vor Freude und Lebensenergie.
Er hat ein enormes Klangvolumen (im positiven Sinne), liebt es zu reden und wenn er mit seiner tiefen Maennerstimme zu einer Diskussion ansetzt, so kann man sicher sein, dass es weit ueber das fuer Franzosen typische "ca va?" hinausgehen wird. Er bleibt nicht bei Oberflaechlichkeiten. Bei ihm wird es schnell philosopisch und weltkritisch. das macht ihn zur Zeit zu einem meiner treusten Gespraechspartnern...

Das obige Foto faengt einen fuer mich ganz besonderen Moment ein :
Bei einem gewoehnlichen offenen Abend in der Cafeteria lege ich eine CD von Mando Diao auf. Ein Akt mit schwerwiegenden Folgen.
Von dem Roch-Sound der Stuecke fasziniert, beginnt Karl lauthals mizusingen. Er ist voll in seinem Element! Vorsichtiges Ermahnen, dass es schon spaet sei und man evt. etwas leiser singen muesse, zeigen keinerlei Wirkung! Die anderen Besucher schuetteln verstaendnislos den Kopf. Was tun?
Spontan entschlossen stimme ich mit ein...
Wir sangen den ganzen Abend. Einfach so.

Es braucht wirklich nicht viel, um sich zu vergnuegen!